Le cours d’écriture de Marie
Aulnay-sous-Bois
J’aime ton corps au réveil chaud et reposé sentant la nuit et le lait. Revenir à la vie dans tes bras est une renaissance dont je ne me lasse pas malgré sa récurrence systémique. On condamne la routine, la bureaucratie, le corporatisme. On craint la perte de la liberté individuelle. On ne veut pas manquer de fantaisie. J’aime être dans la matrice avec toi. Tu es mon système, mon Parti communiste. Te faire à manger est mon acte révolutionnaire. T’aimer c’est défendre l’opprimé.
Depuis toi, le miroir m’est devenu copine. J’en m’y trouve belle à force de t’entendre le dire. Tes bras m’enveloppent comme un plaid, je m’y sens blanche, immaculée, je les sens doux, chauds, confortables, rassurants. Lécher tes lèvres est devenu mon passe-temps préféré. Avant je faisais du jogging. Avant j’allais à la piscine. Maintenant je te regarde.
J’aime danser avec toi le matin après la douche. J’aime t’entendre chanter même quand tu ne connais pas les paroles. J’aime me caresser en pensant à toi. J’aime manger ce que tu cuisines. J’aime te retrouver à la gare après le boulot. J’aime ton regard espiègle.
De notre histoire je garde la lune, cette légèreté de l'être parmi les fleurs, les chichis au chocolat et les ballons.
Je reviens vers moi. Je reviens à moi. Je reviens à lire, écrire, parler et voler sans toi.
Je prie pour qu’un autre me prenne dans ses bras plus sainement, sans m’y perdre.
Nous (1)
Il y a ceux qui se couchent fâchés, qui se rangent le plus près du bord du lit pour ne pas se toucher, qui ferment les yeux sans avoir envie de dormir, qui serrent les dents et n’ouvrent pas la bouche pour dire bonne nuit ou quand ils le font ils auraient mieux fait de se taire tellement leur bonne nuit est amer, âpre, macéré, qu’il sent les œufs pourris. Ceux-là ne savent toujours pas ce qu’est l’amour.
Et il y a ceux qui s’endorment enlacés après avoir fait l’amour, qui savent qu’ils n’ont rien à craindre, qui se sentent en sécurité et qui font confiance à leur bonne étoile. Ceux-là ne savent plus ce qu’est la tristesse, ni la peur.
Et puis il y a ceux qui se réveillent seuls tous les jours, qui notent leurs rêves sur un petit cahier rouge à l’élastique qu’ils tiennent près du lit sur la commode, qui prient avant de prendre leur petit déjeuner, qui s’émerveillent du ciel bleu, qui parfois pleurent sur leur sort, qui souvent sont un soutien pour les autres, pour ceux qu’ils aiment, qui sont nombreux. Ceux-là savent qu’ils ont assez, qu’ils font assez et qu’ils sont assez. Ceux-là savent que tout passe, même l’amour.
Nous (2)
Il y’a ceux qui se couchent tôt, qui attendent le sommeil comme une délivrance de leur journée difficile, qui s’échappent. Dormir c’est fuir. Ceux-là ne savent toujours pas comment vivre.
Et il y a ceux qui se couchent tard, qui ont peur de se faire chier chez eux, qui meublent leurs soirées par des sorties boulimiques, qui sont addict à faire et aux autres, qui fuient, qui se fuient eux-mêmes. Ceux-là ne savent toujours pas comment être seuls.
Et puis il y a ceux qui ne se couchent pas du tout, qui ont l’impression de ne jamais dormir, qui sont toujours fatigués, qui vivent dans leur tête sous une cloche en verre qui les isole de leur corps, de leurs émotions, du reste du monde. Ceux-là ne savent toujours pas comment arrêter leur souffrance - où et quand.
J’aime ton corps au réveil chaud et reposé sentant la nuit et le lait. Revenir à la vie dans tes bras est une renaissance dont je ne me lasse pas malgré sa récurrence systémique. On condamne la routine, la bureaucratie, le corporatisme. On craint la perte de la liberté individuelle. On ne veut pas manquer de fantaisie. J’aime être dans la matrice avec toi. Tu es mon système, mon Parti communiste. Te faire à manger est mon acte révolutionnaire. T’aimer c’est défendre l’opprimé.
Depuis toi, le miroir m’est devenu copine. J’en m’y trouve belle à force de t’entendre le dire. Tes bras m’enveloppent comme un plaid, je m’y sens blanche, immaculée, je les sens doux, chauds, confortables, rassurants. Lécher tes lèvres est devenu mon passe-temps préféré. Avant je faisais du jogging. Avant j’allais à la piscine. Maintenant je te regarde.
J’aime danser avec toi le matin après la douche. J’aime t’entendre chanter même quand tu ne connais pas les paroles. J’aime me caresser en pensant à toi. J’aime manger ce que tu cuisines. J’aime te retrouver à la gare après le boulot. J’aime ton regard espiègle.
De notre histoire je garde la lune, cette légèreté de l'être parmi les fleurs, les chichis au chocolat et les ballons.
Je reviens vers moi. Je reviens à moi. Je reviens à lire, écrire, parler et voler sans toi.
Je prie pour qu’un autre me prenne dans ses bras plus sainement, sans m’y perdre.
Nous (1)
Il y a ceux qui se couchent fâchés, qui se rangent le plus près du bord du lit pour ne pas se toucher, qui ferment les yeux sans avoir envie de dormir, qui serrent les dents et n’ouvrent pas la bouche pour dire bonne nuit ou quand ils le font ils auraient mieux fait de se taire tellement leur bonne nuit est amer, âpre, macéré, qu’il sent les œufs pourris. Ceux-là ne savent toujours pas ce qu’est l’amour.
Et il y a ceux qui s’endorment enlacés après avoir fait l’amour, qui savent qu’ils n’ont rien à craindre, qui se sentent en sécurité et qui font confiance à leur bonne étoile. Ceux-là ne savent plus ce qu’est la tristesse, ni la peur.
Et puis il y a ceux qui se réveillent seuls tous les jours, qui notent leurs rêves sur un petit cahier rouge à l’élastique qu’ils tiennent près du lit sur la commode, qui prient avant de prendre leur petit déjeuner, qui s’émerveillent du ciel bleu, qui parfois pleurent sur leur sort, qui souvent sont un soutien pour les autres, pour ceux qu’ils aiment, qui sont nombreux. Ceux-là savent qu’ils ont assez, qu’ils font assez et qu’ils sont assez. Ceux-là savent que tout passe, même l’amour.
Nous (2)
Il y’a ceux qui se couchent tôt, qui attendent le sommeil comme une délivrance de leur journée difficile, qui s’échappent. Dormir c’est fuir. Ceux-là ne savent toujours pas comment vivre.
Et il y a ceux qui se couchent tard, qui ont peur de se faire chier chez eux, qui meublent leurs soirées par des sorties boulimiques, qui sont addict à faire et aux autres, qui fuient, qui se fuient eux-mêmes. Ceux-là ne savent toujours pas comment être seuls.
Et puis il y a ceux qui ne se couchent pas du tout, qui ont l’impression de ne jamais dormir, qui sont toujours fatigués, qui vivent dans leur tête sous une cloche en verre qui les isole de leur corps, de leurs émotions, du reste du monde. Ceux-là ne savent toujours pas comment arrêter leur souffrance - où et quand.
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