3 piese în cautarea unui spectator /// 3 pièces à la recherche d’un spectateur

Dupa cum ati putut constata (sperma mea), io sunt o adevarata intelectuap*zda care, ca orice femee care se respecta, nu merge la teatru de revista ca proletariatu’, ci numa’ la piese ermetice si elitiste, atât de ermetice si de elitiste cacâteodata nu mai înteleg nimic dintrânsele. Dovada cacultura si perspicacitatea mea sunt limitate. Dovada ca nu sunt chiar asa de tare-n buci pe cât ma dau. Dovada ca expertu’ contabil din mine (cu mintea lui îngusta) e mai prezent (natürlich) decât criticu’ de teatru improvizat. Bref !

Number one : La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, de Amos Gitai, cu Jeanne Moreau. Asta o sa fie scurta, ca n-am rezistat mai mult de 20 de minute. Cica e vorba de niscaiva evrei care fura macelariti de romani acu’ multa vreme (trecutu’ reflecta prezentu’ ?). Si povestea lor e spusa, sau mai degraba citita, de diversi indivizi, dintre care Jeanne Moreau, în diverse limbi, dintre care franceza, engleza, ebraica (zic io care nu vorbesc ebraica). Punerea în scena consta într-o instalatie (niste schele si niste butoaie) pe care din când în când un baiat o foloseste pe post de tobe, o tanti si un nene care cânta niste melodii evreiesti (zi io, care, din nou, nu vorbesc ebraica), un birou la care sta Jeanne Moreau si citeste, un fotoliu pe care sta alt nene si citeste, un barbos care se plimba pe scena si vorbeste, si traducerea acestui întreg dialog de surzi pe fundalu’ scenei. Cica :
- Amos Gitai e super tare (k de-aia luai bilete) si very famous pentru nush ce film, dupa nush ce carte (Kadosh), pe care io nu le-am vazut / citit, da’ de care sunt foarte curioasa (daca le aveti, plz dati si la mine !)
- si Jeanne Moreau e mare femee (desi nu de-aia luai bilete, ca nu prea ma dau în vânt dupa actorii de cinema care revin la teatru), da’ io n-am retinut decât ca are o voce de canal & mare tabacista (her trade mark apparently), ca fetita aia din nush ce reclama postdecembrista la detergent, care zicea “miroase a primavara” cu o raguseala de filme de groaza.
Dap ! Fu greu, nene !

Number two : La menzogna, de Pippo Delbono. La asta am ramas pân’ la sfârsit, asa ca îmi voi permite a ma avansa cu niscaiva judecati de valoare. Deja, regizoru’ e un nene tare carismatic, un gen de Emir Kusturica à l’italienne, care începe (din public) cu glume, smenuri, susanale si destinde bine oamenii before the show. Dupa care se strica treaba. În intro, 3 bucati :
- rezumatu’ povestii : e vorba de niste muncitori care au fost arsi de vii într-o uzina din Italia într-un accident de munca ;
- un filmulet cu un preot extremist (zic io) care condamna societatea capitap*zda de azi (economie, finante, etc.) ;
- o reclama (reala ?!) la Thyssen-Krupp (firma care detine uzina cu pricina), super corporatista si cu “mesaj” de un viitor mai bun pentru noi si copiii nostrii (dupa discurs, initial am crezut ca-i o reclama la IBM).
Deci, se anunta o piesa de stânga.
Tablou’ unu : toti baietii si fetele se schimba în vestiare din haine de strada în unforma si intra în uzina (se misca toti ca ochiu’ mortului).
Tablou’ doi : toti baietii si fetele apar îmbracati super ciudat. Nu stiu de ce, scena ma face sa ma gândesc la “procesul” final din Magicianul lui Fowles si la franc-masonerie.
Tablou’ coispe : mai devreme sau mai târziu, toti baietii si fetele ajung goi pusca pe scena.
În public, iese cu scandal : spectatorii se cearta între ei, unii zic k e un kkt si comenteaza cu glas tare, altii le raspund ca sunt niste dobitoci si ca nu-nteleg ei nimic.
La un moment dat, regizoru’ se supara si opreste piesa. Se adreseaza publicului si le cere celor dezinteresati sa se care. 25% din oameni pleaca. Noi ramânem.
Tot revin doua teme :
- oglinzile si fotografiile
- fetisismul bizar (sadismul, masochismul ...)
Interpretarea mea (care nu ma multumeste deloc) : suntem toti niste perversi exhibitionisti / voyeuristi. Capitalismul e de kkt (oameni inocenti sunt exploitati si mor), dar opinia publica nu face nimic contra lui (de fapt, oamenii iubesc presa de scandal si informatiile diverse ; de fapt, oamenilor le e sete de senzational, de violatori de babe si de muncitori morti ; de fapt, toata lumea sta pe margine, casca gura si face poze).
În final, un gust amar ca am rata ceva, ca simturile mele nu-s destul de alerte, ca mintea mea nu-i destul de ascutita. Pacat ! (cacat ?)

Number three : Sho-bo-gen-zo, de Joseph Nadj (dans contemporan). Spectacolul începe cu niste urlete de saxofon si contrabas (very bad sign). Intra un domn si-o doamna care scot si baga diverse obiecte – ea o gheisa, el un samurai. Domnul si doamna sunt acum îmbracati în costume de afaceristi si au revenit la timpurile moderne. Cica “tremura” împreuna. Nu stiu. N-am înteles si-mi pare rau :(

Dap. Astea fura spectacolele unde mi-am luat-o-n mâna anu’ asta. Pentru moment !

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Comme vous avez pu le voir, je suis une vraie “intellectuelle” et, comme toute femme qui se respecte, je ne vais pas voir du théâtre de revue comme le prolétariat, mais uniquement des pièces hermétiques et élitistes, tellement hermétiques et élitistes que parfois je n’y comprends plus rien. Preuve que ma culture et perspicacité sont limitées. Preuve que parfois je me la pète trop sans assurer derrière. Preuve que, au sein de moi, l’expert comptable (avec son esprit fermé) est plus présent (natürlich) que le critique de théâtre improvisé. Bref !

Number one : La Guerre des fils de lumière contre les fils des ténèbres, de Amos Gitai, avec Jeanne Moreau. Ça sera court, car je n’ai pas résisté plus de 20 minutes. Ça parle de juifs et de leur massacre par les romans il y a longtemps (le passé reflète le présent ?). Et leur histoire est racontée, ou plutôt lue, par plusieurs personnes, dons Jeanne Moreau, dans plusieurs langues, dont le français, l’anglais, l’hébreu. La mise en scène consiste dans une installation (des échafaudages et des tonneaux) que, de temps en temps, un monsieur utilise comme batterie, un bonhomme et une bonne dame qui chantent des chansons juives, un bureau auquel est assise Jeanne Moreau qui lit, un fauteuil sur lequel est assis un autre monsieur qui lit, un barbu qui se promène sur scène et parle, et la traduction de ce dialogue de sourds sur le fond de la scène. Apparemment :
- Amos Gitai est super fort (c’est pour ça que j’avais pris des places) et very famous pour je ne sais pas quel film d’après je ne sais pas quel livre (Kadosh), que je n’ai pas vus / lus personnellement, mais qui m’intéressent beaucoup (si vous les avez, passez-les moi svp !)
- et Jeanne Moreau est une grande dame (mais ce n’est pas pour ça que j’avais pris des places, n’étant pas très chaude pour les acteurs de cinéma qui reviennent au théâtre), dont je n’ai retenu qu’une voix de chiottes & grosses fumeuse (her trade mark apparently).
Yeap ! Ce n’était pas facile !

Number two : La menzogna, de Pippo Delbono. Là je suis restée jusqu’à la fin, alors je me permettrai de m’avancer avec quelques jugements de valeur. Déjà, le metteur en scène est un monsieur très charismatique, une sorte d’Emir Kusturica à l’italienne, qui commence (assis dans le public) avec des blagues, des anecdotes et d’autres petites histoires et qui met bien à l’aise les gens before the show. Après quoi, les choses se gâtent. En intro, 3 morceaux :
- le résumé de l’histoire : il s’agit d’une usine d’Italie où plusieurs ouvriers sont morts brûlés vifs dans un accident du travail ;
- un petit film avec un prêtre extrémiste (à mon avis) qui condamne la société capitaliste d’aujourd’hui (économie, finance, etc.) ;
- une pub (réelle ?!) de Thyssen-Krupp (la société détenant l’usine en cause), super corporatiste et à « message », prônant un avenir meilleur pour nous et nos enfants (d’après le discours, j’ai cru initialement que c’était une pub IBM).
Donc, une pièce de gauche s’annonce.
Premier tableau : tous les mecs & nanas, dans les vestiaires, changent leur habits de ville contre des uniformes et rentrent dans l’usine (vitesse escargot).
Deuxième tableau : tous les mecs & nanas sont habillés très bizarrement. Je ne sais pas pourquoi, mais la scène me fait penser au « procès » final du Mage de Fowles et à la franc-maçonnerie.
N-ième tableau : tôt ou tard, tous les mecs & nanas finissent à poil sur scène.
Dans le public, des bagarres : les spectateurs se disputent, certains disent que c’est de la merde et font des commentaires à voix haute, d’autres leur répondent qu’ils sont trop cons pour comprendre.
Au bout d’un moment, le metteur en scène se fâche et arrête la pièce. Il s’adresse au public et demande aux désintéressés de se tirer. 25% des gens partent. Nous, on reste.
Deux thèmes reviennent tout le temps :
- les miroirs et les photos
- le fétichisme bizarre (le sadisme, le masochisme ...)
Mon interprétation (qui ne me contente pas du tout) : on est tous des pervers exhibitionnistes / voyeuristes. Le capitalisme c’est de la merde (des gens innocents sont exploités et meurent), mais l’opinion publique ne fait rien contre lui (en réalité, les gens aiment la presse à scandale et les faits divers ; en réalité, les gens ont soif de sensationnel, de violateurs de vieilles et d’ouvriers morts ; en réalité, tout le monde reste sur le coté, regarde et prend des photos).
A la fin, un goût amer d’avoir loupé quelque chose, d’avoir des sens pas assez alertes, d’avoir un cerveau pas assez perçant. Dommage !

Number three : Sho-bo-gen-zo, de Joseph Nadj (danse contemporaine). Le spectacle commence avec des hurlements de saxophone et de contrebas (very bad sign). Arrivent un monsieur et une dame qui sortent et rentrent divers objets – elle une geisha, lui un samurai. Le monsieur et la dame sont maintenant habillés en costumes d’hommes d’affaires et sont revenus aux temps modernes. Apparemment ils « tremblent » ensemble. Je ne sais pas. Je n’ai pas compris et je suis triste :(

Yeap. Ceux-ci furent les spectacles qui m’ont donné une EFP* cette année. Pour le moment !

* indice : FP = faciale punitive

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