BRIGHT STAR, de Jane Campion

Cine n-a vazut (si iubit) THE PIANO ? Shame on you ! It's a beautiful movie, even for boys. Io l-am descoperit gratie lui Benone, care - stie toata lumea - ascunde un mare gingas sub costumu' lui de rugbyman nazist :)
Si totusi, de data asta Benone nu vru sa vina la film cu mine :( Noroc cu Mamélia Pizdérieau, toujours dispo pentru un truc de filles.
O mica paranteza : Sotul celebrei a fost, ca de obiecei, un dragut, cu aceasta ocazie, si l-a acompaniat pe Benone la un film anuntat de kkt (LE SIFFLEUR - don't ask !), în conditiile în care NG avea deja un bilet la INVICTUS, dar BL nu mai gasise. Prietenul la nevoie !
O alta mica paranteza : Câteodata (de fapt destul de des, chiar îngrijorator de des) manânc cuvinte. Spre exemplu, în prima varianta a acestui blog, scrisesem BRIGHT de Jane Campion în loc de BRIGHT STAR de Jane Campion. Ma exaspereaza aceasta nevoie inconturnabila de relectura a textului scris. Ca si când n-as fi în stare sa pastrez un fir logic si o gramatica satisfacatoare din prima. Ca si când, dupa milioane de idei gândite si cuvinte scrise, tot n-as avea destula încredere în mine (pe buna dreptate) ca sa-mi "dau drumu'" în lume necizelata, necorectata, nerevazuta, "just as I am". There u go : I'm sad again now :(
Dar sa revenim :
- de plâns am plâns
- de suferit am suferit
- de iubit muzica si imagini am iubit.
Povestea e trista rau de tot (mai ales spre sfârsit) : Keats (poetu’) si cu o tanti se iubesc, da’ el se îmbolnaveste de tuberculoza si moare înainte sa consume iubire / mariaj / viata.
Filmu e tare lent pâna izbucneste iubirea (ca si când, fara dragoste, lumea ar sta pe loc), cu mare atentie pentru detalii (jupoane, bonete, cesti de ceai ...) si natura (flori, frunze, privelisti ...). Ce e tare de tot e ca, în ciuda unei forme clasice peste masura, povestea & dialogurile (fondul deci) sunt de o actualitate si o modernitate belea. Aflam ca : tehnicile de vrajit nu erau super diferite de cele din ziua de azi în secolul XIX ; fetele aveau cam aceleasi preocupari : discoteca (baluri), toale (home made), baieti (de atâtat) ; iubirea exista sub toate formele ei (pasionala, interzisa, etc.) ; casatoriile se puteau face si dezinteresat. Justement, e super emotionant când mama fetei îi spune Domnului Keats (sarac lipit & în drum spre Italia pentru o cura improbabila) : întoarceti-va sanatos si luati-o de nevasta pe fata mea. Ma face sa ma gândesc la mama mea (greuceana de ea), înainte sa plec în Franta, despre iubirea vietii mele de atunci (o contradictie în termeni, I know) : daca te face fericita, io te marit cu el mama ! (aveam 19 ani amândoi). Alte secole, aceleasi mame !
So, asta e pentru mine filmu’ asta mai mult decât o opera de arta : jurnalul unei prime iubiri, cu isteriile, spleenul, orgoliul ranit, tachinarile, îndraznelile, riscurile asumate, declaratiile înfocate, plânsetele, tristetea, depresia, lâncezeala, melacolia ... de rigoare. Iubirea care testeaza individ, cuplu, prieteni, familie. Iubirea care se termina în general rau. Iubirea care nu se uita nicioadata. Iubirea ...
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Qui n’aurait pas vu (et aimé) THE PIANO ? Shame on you ! It's a beautiful movie, even for boys. Moi, je l’ai découvert grâce à Benone, qui – tout le monde le sait – cache un grand sensible sous son costume de rugbyman nazi :)
Et pourtant, cette fois-ci, Benone ne voulut m’amener voir ce film :( Heureusement qu’il y avait Mamélia Pizdérieau, toujours dispo pour un truc de filles.
Une petite parenthèse : Le mari de la célèbre fut, comme d’habitude, trop gentil, et accompagna Benone voir un film annoncé comme de merde (LE SIFFLEUR - don't ask !), alors que NG avait déjà un billet pour voir INVICTUS, mais que BL n’avait plus trouvé de place. Un vrai ami !
Une autre petite parenthèse : Parfois (en fait assez souvent, même alarmant de souvent) je mange des mots. Par exemple, dans la première version de ce blog, j’avais écrit BRIGHT de Jane Campion au lieu de BRIGHT STAR de Jane Campion. Ce besoin incontournable de relecture du texte écrit m’exaspère. Comme si je n’étais pas capable de garder un cheminement logique et une grammaire satisfaisante du premier coup. Comme si, après des millions d’idées réfléchies et de mots écrits, je n’aurais toujours pas confiance en moi (et à raison) pour me « lâcher » dans le monde non ciselée, non corrigée, non revue, "just as I am". There u go : I'm sad again now :(
Mais revenons :
- j’ai bien pleuré
- j’ai bien souffert
- j’ai bien aimé musique et images
L’histoire est très très triste (surtout la fin) : Keats (le poète) et une jeune fille s’aiment, mais lui tombe malade de tuberculose et meurt avant de consommer amour / mariage / vie.
Le film est très lent jusqu’à l’éclatement de l’amour (comme si, sans amour, le monde de bougeait pas), avec une grande attention pour les détails (jupons, bonnets, tasses de thé …) et la nature (fleurs, feuilles, paysages …). Ce qui est très très fort est que, malgré une forme démesurément classique, l’histoire & les dialogues (le fonds donc) sont d’une actualité et d’une modernité de ouf. On apprend que : les technique de drague n’étaient pas très différentes de celles d’aujourd’hui au XIXe siècle ; les filles avaient à peu près les mêmes préoccupations : discothèque (bals), fringues (home made), garçons (à allumer) ; l’amour existait sous toutes ses formes (passionnel, interdit, etc.) ; les mariages pouvaient se faire de façon désintéressée. Justement, c’est super émouvant quand la maman de la fille dit à Monsieur Keats (très pauvre & en route vers l’Italie pour une cure improbable) : revenez guéri et épousez ma fille. Cela me fait penser à ma mère (ma trop forte mère), avant de partir en France, au sujet de l’amour de ma vie de l’époque (une contradiction en termes, I know) : s’il te rend heureuse, épouse-le ma puce ! (on avait 19 ans tous les deux). D’autres siècles, les mêmes mères !
So, voilà ce que c’est pour moi ce film, plus qu’une oeuvre d’art : le journal d’un premier amour, avec les hystéries, le spleen, l’orgueil blessé, les taquineries, les gestes osés, les risques assumés, les déclarations passionnelles, les pleurs, la tristesse, la dépression, la mollesse, la mélancolie … de rigueur. L’amour qui teste individu, couple, amis, famille. L’amour qui finit généralement mal. L’amour que l’on n’oublie jamais. L’amour ...

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