Caro mio ex


Mii de multumiri (ironice) lu' Andreea Pé, care m-a readus cu gândul catre trecut, catre iubiri, scrisori de dragoste si alte pornoshaguri ieri seara, hai-hui prin Paris. M-a întrebat de ce nu cred în familie, iubire, viata în doi. Daca cred ca se poate trai fara tandrete. Ea crede ca nu. Sau daca se poate trai fara, se traieste rau. Ca-si aduce ea aminte cum era cu câte vreunu si amu îi lipseste. Si vrea sa fie din nou ca înainte. Cu vreun baiet care s-o ia în brate.
Io cre ca se poate trai si fara foarte bine, desi probabil ca mi-e usor de vorbit, pentru ca io traiesc cu, (da, sunt în cuplu, desi nu suport cuplurile). M-a întrebat daca nu-mi lipsesc începuturile, când nu stii înca ce si cum, când esti îndragostit pâna peste cap si nu te gândesti decât la celalalt. Am raspuns ca nu, scurt si la obiect, categoric nu, fara drept de apel. Da' mi-a ramas în gând. Si când am ajuns acasa am început sa ma screm sa-mi amintesc cum era la început, sau cum era cu ceilalti, cei de dinainte de El. Si n-am reusit. M-am gândit notamment la un baiet din Piatra Neamt (nush de ce, da' am impresia c-am avut cu toantele o iubire de Piatra Neamt la un moment dat). Am încercat sa pun asha lucrurile în ordine : când ne-am cunoscut, cum ne-am combinat, de ce ne-am despartit. Si n-am fost în stare. Apoi am cautat scrisorile pe care le-am primit de la el pe vremuri. Spre marea mea mirare, le-am gasit. (De obicei nu pastrez mai nimic ; nu prea fac poze, nu colectionez timbre / papusi / bilete sau programe de teatru / cutii de bere / pachete de tigari, arunc cu usurinta haine, mobila, vesela ; îmi place sa cred ca am totul în cap sau în suflet si ca n-am nevoie de vreo madlena ca sa-mi aduc aminte.) Le-am recitit, si totul era nou ; n-am reusit sa le plasez în timp, în spatiu, în simtiri. Si mi s-a facut cam frica. Pentru ca stiu ca pe baietu' asta l-am iubit multa vreme, mult dupa ce n-am mai fost împreuna, si nu credeam c-as putea vreodata sa uit vreun detaliu din „povestea noastra”. Într-o scrisoare am gasit o floare de coltz. În alta o poza de buletin. În alta o felicitare de ziua mea cu „mi-e dor de tine”. Cum am putut sa uit ?
Când vad parul tau, mi-aduc aduc aminte de liceu, de prima dragoste curata, ce nu se uita niciodata. Cu parul tau, as vrea sa ma joc si eu, cum face sotul tau, câteodata”.

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Tous mes remerciements (ironiques) à Andreea Pé, qui m'a fait repenser au passé, aux passions, aux lettres d'amours et aux autres porn stuff hier soir, dans les rues de Paris. Elle m'a demandé pourquoi je ne croyais pas à la famille, à l'amour, à la vie à deux. Si je pensais qu'on pouvait vivre sans tendresse. Elle pense que non. Ou si on peut vivre sans, on vit mal. Elle se souvient comment c'était avec ses ex et ça lui manque maintenant. Et elle voudrait que ce soit à nouveau comme avant. Qu'elle trouve un mec qui la prenne dans ses bras.
Je crois qu'on peut très bien vivre sans, même s'il m'est probablement facile à parler, parce que moi, je vis avec (oui, je suis en couple, même si je ne supporte pas les couples). Elle m'a demandé si les débuts ne me manquaient pas, les moments d'incertitude, de rêverie, quand on est complètement amoureux et qu'on ne pense qu'à l'autre. J'ai répondu que non, certainement non, sans aucun doute non. Mais ça m'est resté dans la tête. Et en rentrant, j'ai essayé de me rappeler comment c'était au début, ou comment c'était avec les autres, ceux d'avant Lui. Et je n'y suis pas arrivée. J'ai notamment pensé à un garçon de Piatra Neamt (lovely town de Moldavie, je t'y amènerai si tu viens avec moi en Roumanie). J'ai essayé de mettre les choses dans l'ordre : quand on s'est rencontrés, comment on est sortis ensemble, pourquoi on s'est quittés. Et je n'en ai pas été capable. Ensuite j'ai recherché les lettres qu'il m'avait envoyées à l'époque. A mon grand étonnement, je les ai retrouvées. (Généralement je ne garde rien : je ne fais pas beaucoup de photos, je ne collectionne pas des timbres / poupées / billets ou programmes de théâtre / canettes de bière / paquets de clopes, je jette facilement des fringues, meubles, vaisselle ; j'aime croire que j'ai tout dans la tête ou dans le cœur et que je n'ai pas besoin de madeleines pour activer mes souvenirs.) Je les ai relues, et tout était nouveau ; je n'ai pas réussi à les placer dans le temps, dans l'espace, à les lier à des sentiments. Et j'ai eu peur. Parce que je sais que j'ai longtemps aimé ce garçon, même après notre séparation, et je ne pensais pas pouvoir oublier un jour un seul détail de « notre histoire ». Dans une lettre j'ai trouvé une fleur. Dans une autre, une petite photo. Dans une autre, une carte d'anniversaire : « tu me manques ». Comment j'ai pu oublier ?
Quand je vois tes cheveux, je me souviens du lycée, du premier amour pur, qu'on n'oublie jamais. Avec tes cheveux, je voudrais jouer aussi, comme parfois ton mari le fait. » 

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