L’affiche, texte Philippe Ducros, mise en scène Guy Delamotte


O piesa « light » pentru o minunata dupa-amiaza de sâmbata 31 octombrie.
Conflictul izraelo-palestinian – youpi !!!

OK, am ales în cunostinta de cauza (dupa sejurul meu în Izrael anul trecut am devenit brusc aware si concerned). Pentru ca subiectul ma intereseaza personal (sora mea traieste la Beer Sheva). Pentru ca face parte din multele conflicte nesolutionate din ziua de azi. Pentru ca e o problema de fond. Pentru ca am citit critici bune.

Povestea :
Mult prea greu de rezumat, da’ hai sa-ncerc. Un tânar palestinian (Salem) e omorât. Familia lui sufera si flirteaza cu fundamentalismul. Soldatul izraelian care l-a omorât îsi face procese de constiinta. Sotia soldatului nu se simte în securitate si se refugiaza în pratica religioasa.
Moartea lui Salem reuneste mii de mici tablouri care se cristalizeaza, treptat, într-o imagine globala a acestui razboi absurd.

Punerea în scena :
Guy Delamotte face parte din acei baieti (citeste regizori) care nu vor sa accepte ca teatrul e o arta clasica, putin demodata, putin traditionalista, putin prafuita. E un nene care nu crede ca alte arte si tehnologii mai noi (filmul, iPodul, televiziunea, presa ...) vor duce la pierzania teatrului pe termen lung. E un individ care vrea (si poate) sa schimbe lucrurile : prin subiect (actualitatea nu e rezervata exclusiv mass mediei ; conflictele internationale nu privesc numai ministerul afacerilor externe ; mizeria umana e treaba noastra a tuturor) si prin tehnici (am niste actori care joaca live, pe bune ; nimic nu ma împiedica sa-i filmez ca sa fie mai vizibili ; nimic nu ma opreste sa le dau microfoane si portavoce ca sa-i fac mai galagiosi, mai deranjanti). Guy Delamotte e un adevarat, un greucean !

Ce mi-a placut (la greu) :
- pe scena, aproape mereu, toti actorii, ca joaca sau nu : martori impotenti ai unui conflict fara sfârsit
- o masa (de negocieri) lunga, cu microfoane si stegulete : SUA si Uniunea Europeana. Mediatori – cica. Mai degraba niste sarmani – spectatori inutili si, indirect, complici tacuti ai celor doi calai (Izrael / Palestina) prin inactiunea lor. Îti vine sa-i scuturi si sa dai cu ei de pamânt, sa urli : faceti ceva ! orice !!!
- mesajele cheie în dublu (repetitia e mama învataturii) : jucate pe scena si proiectate pe fundal (un zid : al plângerii, al separarii, al nepasarii ?)
- în filmele proiectate pe zid, ochii acoperiti : individul anonimatizat se transforma în colectivitate ; din nou – cacatul asta nu e doar al izraelo-palestinienilor, cacatul asta e al nostru al tuturor, cacatul asta va trebui sa-l mâncam (rezolvam ?) ÎMPREUNA
- impartialitatea : sunt oameni buni (si rai) de ambele parti ; oamenii buni (palestinianca îndragostita) devin rai (se transforma în terorista când fratele ei e omorât de izraelieni) ; oamenii rai (soldatul izraelian ucigas) devin buni (ajuta palestinianca gravida la ananghie)
- actorii : un început lejereanu’ (trac ?), un crescendo sustinut si un final în forta
- sfârsitul (sau absenta lui) : VA URMA. Speranta ? Fatalitate ? Publicul are propriul sau liber arbitru.
- titlul : AFISELE sunt pozele mortilor palestinieni care tapeteaza zidurile din Teritoriile Ocupate. Imaginile care nu-ti dau voie sa uiti (si sa ierti). Martirii – dovada a nedreptatilor, transformata în arma de propaganda a fundamentalistilor. Un termen contabil (scuze, nu ma pot abtine !) : “partida dubla” – ambivalenta tuturor lucrurilor, importanta unghiului de observatie, manipularea, instrumentalizarea.

By the way :
Daca nu l-ati vazut înca, filmul THE BUBBLE despre un cuplu gay izraelo-palestinian si cercul vicios al maltratarii : poarta-te cu cineva ca si cum ar fi un terorist si sigur asta va deveni ! (idem schizofrenie). Cineva trebuie sa rupa cercul, altfel ciclul se repeta la nesfârsit. În plus, un bun pretext pentru a descoperi Tel Aviv (oras de pacat) si tineretul lui proaspat.

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Une pièce “light” pour un bel après-midi de samedi, 31 octobre.
Le conflit israélo-palestinien – youpi !!!

OK, j’ai choisi en connaissance de cause (après mon séjour en Israël l’année dernière je suis devenue brusquement aware et concerned). Parce que le sujet m’intéresse personnellement (ma sœur vit à Beer Sheva). Parce que ça fait partie des nombreux conflits non solutionnés d’aujourd’hui. Parce que c’est un problème de fond. Parce que j’ai lu de bonnes critiques.

L’histoire :
Trop difficile à résumer, mais je vais essayer quand même. Un jeune palestinien (Salem) se fait tuer. Sa famille souffre et flirte avec le fondamentalisme. Le soldat israélien qui l’a tué se fait des procès de conscience. La femme du soldat ne se sent pas en sécurité et se réfugie dans la pratique religieuse. La mort de Salem réunit des milliers de petits tableaux qui se cristallisent, petit à petit, dans une image globale de cette guerre absurde.

La mise en scène :
Guy Delamotte fait partie de ces mecs (lisez metteurs en scène) qui ne veulent pas accepter que le théâtre est un art classique, un peu démodé, un peu traditionaliste, un peu poussiéreux. C’est un type qui ne croit pas que les nouveaux arts et technologies (le film, l’iPod, la télé, la presse …) vont amener à la perdition du théâtre à long terme. C’est un individu qui veut (et peut) changer les choses : par le sujet abordé (l’actualité n’est pas réservée exclusivement aux médias ; les conflits internationaux ne concernent pas uniquement le ministère des affaires étrangères ; l’ordure humaine est l’affaire de nous tous) et par les techniques utilisées (j’ai des acteurs qui jouent en live ; rien ne m’empêche de les filmer pour les rendre plus visibles ; rien ne m’arrête à leur donner des micros et des porte-voix pour les rendre plus bruyants, plus dérangeants). Guy Delamotte rulez !

Ce que j’ai (beaucoup) aimé :
- sur scène, presque toujours, tous les acteurs, qu’ils jouent ou pas : témoins impuissants d’un conflit sans fin
- une table (de négociations) longue, avec des micros et des drapeaux : les Etats-Unis et l’Union Européenne. Médiateurs – dit-on. Plutôt des pauvres mecs – spectateurs inutiles et, indirectement, complices silencieux des deux bourreaux (Israël / Palestine) par leur inaction. T’as envie de les secouer et de les frapper, d’hurler : faites quelque chose ! n’importe quoi !!!
- les messages clé en double (la répétition est la mère du savoir) : joués sur scène et projetés sur le fond (un mur : des lamentations, de la séparation, de l’indifférence ?)
- dans les films projetés sur le mur, les yeux couverts : l’individu rendu anonyme se transforme en collectivité ; encore une fois : cette merde n’appartient pas seulement aux israélo-palestiniens, cette merde nous appartient à tous, cette merde, nous devrons la manger (la résoudre ?) ENSEMBLE
- l’impartialité : il y a des bons et des méchants des deux cotés : les bons (la palestinienne amoureuse) deviennent méchants (se transforme en terroriste lorsque son frère se fait tuer pas les israéliens) ; les méchants (le soldat israélien tueur) deviennent bons (aide la palestinienne enceinte en difficulté)
- les acteurs : un début pas très prometteur (du trac ?), un crescendo soutenu et un final en force
- la fin (ou son absence) : A SUIVRE. L’espoir ? La fatalité ? Le public a son propre libre arbitre.
- le titre : les AFFICHES sont les photos des morts palestiniens qui couvrent les murs des Territoires Occupés. Les images qui ne nous laissent pas oublier (et pardonner). Les martyres – preuve des injustices, transformée en arme de propagande par les fondamentalistes. Un terme comptable (désolée, c’est plus fort que moi !) : la « partie double » - l’ambivalence de toutes les choses, l’importance de l’angle d’observation, la manipulation, l’instrumentalisation.

By the way :
Si vous ne l’aviez pas encore vu, le film THE BUBBLE sur un couple gay israélo-palestinien et le cercle vicieux duquel on n’arrive plus à sortir : traite quelqu’un de terroriste et il va sûrement le devenir ! (idem schizophrénie). Quelqu’un doit rompre le cercle, autrement le cycle se répète à l’infini. Le film est, en plus, un bon prétexte pour découvrir Tel Aviv (ville de péché) et sa jeunesse pleine de fraîcheur.

Commentaires

Anonyme a dit…
Simona zicea - mi-a placut ;)))

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