Robero Zucco, de Bernard-Marie Koltès, mise en espace par Georges Lavaudant

Povestea (reala) : un tânar îsi ucide tatal si evadeaza din puscarie. Fugitiv, se intoarce în casa parinteasca si-si omoara mama. Se indragosteste de o minora, împusca un copil si o face prizoniera pe maica-sa, e prins, moare.

Cine e Roberto Zucco ? : un produs al unei societati de cacat, plina de curve, de pesti, de dealari de droguri, de barbati violenti, posesivi si alcoolici, de muieri proaste (ai grija sa-ti pastrezi virginitatea, altfel nimeni n-o sa te vrea ; ce ma fac ? am o gramada de bani, nici o problema, da’ sunt nefericita), într-un cuvânt de mult, mult, mult rahat. Când vezi lumea în care traieste Roberto Zucco (în care traim noi toti ?!), te mai întrebi cum de a ajuns serial killer ? E posibil sa iesi normal din asa ceva ?! So, who is to blame ? Individul sau societatea ? Si cince e Roberto Zucco : anti-erou sau victima ?

Punerea în scena :

1. « Prima oara » pentru mine a fost cu Alexandru Hausvater (Teatrul National din Iasi) la Teatrul Odeon din Bucuresti la un festival, acu’ multi multi ani (vreo 10). Genital ! Personaj colectiv de vreo 10 persoane (mare dinamism pe scena ; nici un spatiu neocupat), un adevarat grup de rock (« Destine ») pe fundal (cântare live urmata de un concert dupa spectacol), un Roberto Zucco belea (înalt, brunet, par lung, cur & pulpe, muschi, carne proaspata & tare, bale, bale, bale …), o gagica misto (tânara, proaspata, frumoasa, bale, bale, bale …), o scena de amor la piealea goala sub dush pe scena (ce poate fi mai natural ?). Pâna si babele cele mai statute (dintre care doua pure specimene erau asezate lânga mine) au adorat.

2. A doua oara am vazut (de fapt, mai mult am ascultat – you’ll see what I mean right away) Roberto Zucco vineri 30 noiembrie la Théâtre de la Ville, la Châtelet.

Tout d’abord, niste învataminte :

- mise en espace ≠ mise en scène

- lecture ≠ pièce de théâtre (asa cum o întelegem în general)

- bilete de 5 € la un mare teatru în buricu’ Parisului = pute treaba

Ei bine, dupa cum ati ghicit natürlich nu fu o adevarata piesa de tratru în sensu’ clasic (cu decoruri, costume, machiaje, etc.), ci o piesa de teatru radiofonic înregistrata live pe scena în fata unui public (dintre care si subsemnata).

Un soc (la venire), o surpriza placuta (la plecare) !

Am avut impresia, pentru prima data (bine, poate nu chiar pentru prima data daca ma gândesc la teatrul super apurat al lui Peter Brook sau al lui Vlad Mugur – God rest his soul !) ca sunt în fata unui teatru PUR, în starea sa cea mai ESENTIALA (ok, probabil ca « esential » nu ia grade de comparatie, da’ în fine – you get the picture), cam cum e « eau de parfum » fata de « eau de toilette » pentru o referinta glamour.

Din moment ce nu ai la dispozitie nici un fel de artificiu, care sa « înfrumuseteze » si (nevoit) sa distraga atentia spectatorului de la TEXT, de la baza, de la intentia initiala a SCRIITORULUI, poti sa ASCULTI cu adevarat POVESTEA. E putin ca în dezbaterea carti versus filme :

- cartea (aici piesa citita) îti da niste indicii (personaje, situatii, actiuni) pe care esti LIBER sa le interpretezi cum vrei, sa-ti creezi propriul univers plecând de la premisele date ;

- filmul (aici piesa montata) îti propune o viziune (interesanta, noua, unica – desigur) a cuiva, te îndreapta deci de la bun început într-o directie precisa (a regizorului).

A standing ovation pentru ACTORI (fara regie « scenica », interpretarea iese cu adevarat în evidenta) si pentru oamenii de ZGOMOTE (o noua lume de descoperit : tare mai ales ca zgomotul se produce înaintea comentariului, asa – din nou – publicul îsi foloseste realmente IMAGINATIA proprie).

Concluzie : teatrul radiofonic RULEZ !!!

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L’histoire (réelle) : un jeune homme tue son père et s’évade de la prison. Fugitif, il revient à la maison parentale et tue sa mère. Il tombe amoureux d’une gamine, tue un enfant et prend en otage sa mère, il se fait attraper, meurt.

Qui est Roberto Zucco ? : un produit d’une société de merde, pleine de putes, de macros, de dealers de drogues, de mecs violents, possessifs et alcooliques, de gonzesses trop connes (garde ta virginité, sinon personne ne voudra de toi ! ; que faire ? j’ai plein de tune, aucun problème, mais je suis malheureuse) … En voyant le monde dans lequel vit Roberti Zucco (dans lequel on vit tous ?!), on ne se demande même plus comment ça se fait qu’il est devenu serial killer. Peut-on en ressortir normal ? So, who is to blame ? L’individu ou la société ? Et qui est Roberto Zucco, anti-héros ou victime ?

La mise en scène :

1. Ma « première fois » c’était avec Alexandre Hausvater (Théâtre National de Iasi) au Théâtre Odéon de Bucarest dans le cadre d’un festival, il y a très longtemps (10 ans ?). Génital ! Un personnage collectif d’une dizaine de personnes (grand dynamisme sur scène ; aucun espace inoccupé), un vrai groupe de rock (« Destine ») au fond de la scène (musique live suivie par un concert après le spectacle), un Roberto Zucco belissimo (grand, brun, cheveux longs, fesses & cuisses, muscles, chaire fraîche et forte, j’en bave encore …), une gamine adorable (jeune, fraîche, belle, j’en bave encore …), une scène d’amour à poil sous la douche sur scène (quoi de plus naturel ?). Même les vieilles les plus en manque (dont deux pures spécimens étaient assis à coté de moi) ont adoré.

2. La deuxième fois, j’ai vu (ou plutôt j’ai écouté - you’ll see what I mean right away) Roberto Zucco le vendredi 30 novembre au Théâtre de la Ville, à Châtelet.

Tout d’abord, quelques enseignements :

- mise en espace ≠ mise en scène

- lecture ≠ pièce de théâtre (telle qu’on la comprend en général)

- billets à 5 € la place à un grand théâtre en plein centre de Paris = louche

Eh bien, comme vous avez pu le deviner, ce n’était pas une pièce de théâtre au sens classique du terme (avec des décors, des costumes, du maquillage, etc.), mais une pièce de théâtre radiophonique enregistrée en live sur scène devant un public (dont la soussignée).

Un choc (en arrivant), une belle surprise (en partant) !

J’ai eu l’impression, pour la première fois (bon, peut-être pas exactement pour la première fois si je compte le théâtre super apuré de Peter Brook ou de Vlad Mugur – God rest his soul !), d’être devant un théâtre PUR, dans son état le plus ESSENTIEL (ok, « essentiel » ne prend probablement pas de degrés de comparaison, mais you get the picture), un peu comme « l’eau de parfum » par rapport à « l’eau de toilette » pour une référence plus glamour.

Comme il n’y a aucun artifice, de nature à « embellir » et (sans le vouloir) distraire l’attention du spectateur du TEXTE, de la base, de l’intention initiale de l’ÉCRIVAIN, on peut ÉCOUTER réellement l’HISTOIRE. C’est un peu comme dans le débat livres versus films :

- le livre (ici, la pièce lue) donne des indices (personnages, situations, actions) qu’on est LIBRE d’interpréter comme on veut, sur la base desquels on peut créer son propre univers ;

- le film (ici, la pièce mise en scène) propose une vision (intéressante, nouvelle, unique – certes) de quelqu’un, oriente donc dès le début vers une direction précise (celle du metteur en scène).

A standing ovation pour les ACTEURS (sans mise en « scène », l’interprétation ressort vraiment) et pour les hommes de BRUIT (un nouveau monde à découvrir : surtout que le bruit se produit avant le commentaire, ce que laisse le public utiliser réellement sa propre IMAGINATION).

Conclusion : le théâtre radiophonique RULEZ !!!